Chaque mois, découvrez une thématique du futur parcours permanent | La lutte contre la fraude
La douane a toujours été en première ligne dans la lutte contre la fraude et les trafics de marchandises illicites. L’une des missions fondamentales des douaniers est en effet d’empêcher l’entrée ou la sortie du territoire de produits interdits. La douane intercepte notamment des marchandises non déclarées, ainsi exemptes des taxes ou des prohibitions qui les touchent.
Toute la difficulté consiste à s’adapter aux nouveaux moyens de dissimulation des marchandises de fraude et à l’évolution constante des infractions. Désignés en douane sous le terme de « moyens cachés », ces procédés comprennent les caches aménagées dans des objets ou véhicules, mais aussi d’autres modes de dissimulation comme le transport de drogue in corpore par des « mules ».
En parallèle des contrebandiers professionnels, la fraude a toujours été pratiquée par une partie de la population, particulièrement dans les zones frontalières terrestres. Certaines personnes (dont des femmes et des enfants) achètent de petites quantités de marchandises moins taxées dans un pays frontalier et les ramènent en France en les dissimulant sur elles ou dans leurs bagages. Jusqu’au début du XXe siècle, ces fraudeurs sont surnommés « pacotilleurs » et « pacotilleuses ». Boîtes et bidons à double fond, talons de chaussures creux ou livres évidés sont des astuces courantes pour tromper la vigilance des douaniers : face aux douaniers, les contrebandiers et trafiquants ont de tous temps développé des moyens de dissimulation qui font honneur à leur imagination. Cette contrebande quotidienne a inspiré de nombreuses représentations populaires : estampes, cartes postales ou peintures.