Le futur MND

Chaque mois, découvrez une thématique du futur parcours permanent | La lutte contre les trafics contemporains

Pendant des siècles, la contrebande s’est concentrée majoritairement sur des produits de consommation courante, mais durant le XXe siècle, l’explosion du commerce international a profondément modifié les trafics illégaux.

De nouveaux types de marchandises attirent les réseaux criminels, à commencer par les stupéfiants, devenus le premier marché illégal au monde. L’action de la douane dans la lutte contre le trafic de drogues est cruciale, pour protéger la santé de la population et empêcher le développement d’organisations criminelles. Administration de terrain, elle réalise environ 80 % des saisies effectuées sur le territoire national par l’ensemble des services répressifs de l’État.

Un nouveau trafic a également émergé avec le développement de la société de consommation et la délocalisation d’une partie de la production hors d’Europe : les contrefaçons. Véritable fléau commercial, menaçant à la fois l’économie, la santé et la sécurité des citoyens, la contrefaçon génère une économie parallèle, en lien avec la criminalité, qui représente un manque à gagner de plusieurs milliards d’euros pour l’économie nationale.

Enfin, d’autres marchés existant depuis longtemps, comme le commerce d’animaux rares ou de biens culturels, ont connu un développement sans précédent, les hissant aux troisième et quatrième rangs des trafics illégaux.
Le commerce d’espèces animales et végétales sauvages génère ainsi plus de 25 milliards de dollars par an. Il est responsable de la mort de centaines de millions de spécimens. Le produit mondial des ventes de biens culturels est quant à lui passé de 2 à 150 milliards de dollars ces vingt dernières années. Dans ce marché de l’art mondialisé, les biens culturels sont devenus des produits financiers attractifs, y compris pour les réseaux criminels.