Chaque mois, découvrez un avant-goût des thématiques qui seront abordées dans le futur parcours. Ce mois-ci, retour sur la Gabelle.
Denrée indispensable pour la conservation des poissons et viandes, le sel est frappé dès 1331 par une taxe appelée « gabelle ». Cette taxe très impopulaire a valu aux douaniers le surnom de « gabelous ».
Au XVIIIe siècle, elle représente le tiers des revenus de la Ferme générale. Sa perception est inégale sur le territoire. On distingue ainsi les pays de « grandes gabelles » (où le sel est le plus cher) et ceux de « petites gabelles » ; les pays de « quart‑bouillon », pour lesquels le roi prélève le quart de la production de sel ; les pays « redimés », qui ont acheté une exemption à perpétuité en 1553 et enfin, les provinces « de franc‑salé », exemptées de gabelle.
Supprimé par les Révolutionnaires en 1790, l’impôt sur le sel, si lucratif, est rétabli par Napoléon en 1806 avec un taux modéré et uniforme. Il faudra attendre la loi du 31 décembre 1945 pour qu’il disparaisse définitivement.